Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
chronique-du-present.overblog.com

On est pas content, on le dit, et on en est fier!

L'idée progressiste de l'accélération Historique: Mensonges et Manipulations.

Publié le 22 Décembre 2012 par Roman Ungern in pensee unique, politique, diktat, Histoire, Education

Une frise chronologique pour les CM1: l'inculcation d'un idéal progressiste.

Une frise chronologique pour les CM1: l'inculcation d'un idéal progressiste.

Ouais, le titre est un peu long.

Vous avez tous appris et entendus cette fabuleuse idée selon laquelle le temps s'accélérerait. Les découvertes majeurs, tant sur le plan scientifique que leurs conséquences technologiques, se succèdent a un rytme de plus en plus rapide. Ce progrès technique change nos vies, et comme nos vies changent nos sociétés se modèlent sur ce progrès. (ça c'est la théorie!)

ça c'est le présupposé de base que l'Education Nationale véhicule auprès des enfants, d'autant plus honnêtement que la plupart des gens sont persuadé de cela.

Mais tout cela est faux, c'est un effet historique, parfois un effet de source, de se dire que les avancées technologiques de notre temps métamorphosent nos vies plus que les inventions de l'ancien temps.

Une innovation amène bien souvent un "grappe d'innovations" qui a partir de l'innovation initiale imaginent d'autres innovations: c'est le progrès technique.

Il n'est pas rare qu'une de ces innovations secondaires suscite une nouvelle grappe d'inovations, mais toujours étroitement dépendante a l'innovation primaire.

Ainsi on pourrait dire que depuis l'invention des premiers ordinateur durant la seconde guerre mondiale aucune vrai innovation n'a été faite.

Sans l'ordinateur il aurait été impossible d'aller sur la lune, de construire des avions avec de si bonnes performances, d'améliorer les communications etc, etc.

Notre époque n'est donc pas forcément celle de "Multiples Innovations" mais celle d'une seule innovation que nous exploitons jusqu'a la moëlle...

Empêtré dans cette vision centré sur notre époque nous avons tôt fait de considérér que les innovations de notre passée sont tout a fait négligeable par rapport a notre époque, et, plus grave, de considérer que notre passé n'a été qu'une longue stagnation qui n'a pas apportée grand chose au genre humain.

C'est ce qui se dit actuellement dans les "cours" d'histoire de vos bambins a l'école primaire.

CULTURE HUMANISTE

La culture humaniste des élèves dans ses dimensions historiques, géographiques, artistiques et civiques se nourrit aussi des premiers éléments d’une initiation à l’histoire des arts. La culture humaniste ouvre l’esprit des élèves à la diversité et à l’évolution des civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts ; elle leur permet d’acquérir des repères temporels, spatiaux, culturels et civiques. Avec la fréquentation des œuvres littéraires, elle contribue donc à la formation de la personne et du citoyen.
L’histoire et la géographie donnent des repères communs, temporels et spatiaux, pour commencer à comprendre l’unité et la complexité du monde

Bulletin Officiel

On constate donc que le seul but de l'enseignement de l'histoire, c'est l'évolution c'est le mouvement.

On envisage plus l'Histoire en l'appréhendant par l'études de périodes, de peuples dans leur profondes caractéristiques, mais dans leur évolution, leur transformation.

C'est subtilement différent et cela amène a penser que rien ne doit rester que toute chose est appelée a changer et a évoluer et ce pour pour "comprendre l'unité et la complexité du monde."

Cela amène aussi a penser que notre histoire n'avait que pour unique but d'accoucher de notre société moderne: une vision utilitariste de l'histoire a laquelle on ne peut pas souscrire!

Cette Culture Humaniste donne des "repères communs" afin de commencer a comprendre l'unité du monde et sa complexité.

Autrement dit: nous avons tous la même Histoire et c'est pour ça que nous sommes citoyens du monde, malgré nos différences.

Bon, ça sent le mondialisme naïf a plein nez, alors que l'idéal mondialiste montre actuellement de plus en plus de difficultés, mais on est assez d'accord sur le fait de donner des repères communs.

Le problème c'est aussi quels repères on donne.

Breve analyse du programme:

L’Antiquité
Les Gaulois, la romanisation de la Gaule et la christianisation du monde gallo-romain.
Personnages et Dates essentielles: Jules César et Vercingétorix ; 52 avant notre ère : Alésia.

On constate que l'on étudie Vercingétorix sous le seul prisme de Jules Caesar et que la Victoire de Gergovie est occultée par la défaite d'Alésia, on constate aussi que ce qui compte dans la Gaule c'est son existence après la Romanisation... La Christianisation semble d'ailleurs bien marquer la Fin de l'antiquité, une idée très politique.

Il serait effectivement délicat de parler d'un peuple qui s'unit pour se défendre contre une Rome qui tente l'annexion! D'un peuple qui se groupe autour d'un Roi pour refuser la Civilisation Romaine et conserver ses cultures et traditions...

Le Moyen Âge
Après les invasions, la naissance et le développement du royaume de France.
Les relations entre seigneurs et paysans, le rôle de l’Église.
Conflits et échanges en Méditerranée : les Croisades, la découverte d’une autre civilisation, l’Islam.
La guerre de Cent Ans.
Personnages et Dates essentielles:496 : baptême de Clovis ; 800 : couronnement de Charlemagne ; 987 : Hugues Capet, roi de France ; Saint Louis ; Jeanne d’Arc.

On constate que le moyen âge est jugé sous un angle exclusivement religieux (le seul "laïque" c'est Hugues Capet la dedans... paye ton laïcisme) en oubliant totalement de parler des Jacques Coeur, des innovations techniques, des progrès mathématiques, de l'invention d'une style architecturale et d'une pensée philosophique entièrement originale: l'art Gothique etc.

Pourquoi donc?

Mais pour parler a loisir des relations entre seigneurs et paysans et du rôle de l'Eglise.

Comprendre: des paysans opprimés face a des Nobles sans scrupule et une Eglise toute puissante.

Cette négation de la vraie portée du moyen-âge est tout a fait préjudiciable et contribue a donner l'impression a la plupart des Français que le Moyen Âge est une période obscure et de régression. Ce qu'elle n'est pas.

Le temps des Découvertes et des premiers empires coloniaux, la traite des Noirs et l’esclavage.
La Renaissance : les arts, quelques découvertes scientifiques, catholiques et protestants.
Louis XIV un monarque absolu.
Les Lumières.
Gutenberg ; 1492 : Christophe Colomb en Amérique ; François Ier ; Copernic ; Galilée ; Henri IV et l’édit de Nantes ; Richelieu ; Louis XIV, Voltaire, Rousseau.

Mon Dieu, mon Dieu! Des empires coloniaux, vraiment? La France Ultra-marine des temps modernes c'est, rappelons le, la Louisiane, une tentative très timide au Québec, quelques îles aux Antilles et dans l'Océan Indien et des comptoires en Inde.

question empire on repassera!

l'assimiler a l'esclavage est un procédé assez pervers: ces quelques "repères" deviennent bien précis: évoquer le phénomène de l'esclavage est un tour de force y compris au collège et au Lycée, alors a l'école primaire!

Cette vision se veut négative de la France de cette époque: Impérialiste, Raciste et Esclavagiste.

La Renaissance est le temps de "quelques découvertes scientifiques": Gallilée, Tycho Brahé, Leonard de Vinci, Kepler, Galien et tout les autres doivent se retourner dans leurs tombes!

Et puis l'opposition entre Catholique et Protestants, tarte a la crème dont le but est de montrer la déliquescence du christianisme dés cette époque, car la aussi il convient de donner une vision d'une homme qui se libère peu a peu de la religion.

et puis bien sûr on parlera de Louis XIV, vraisemblablement en oubliant de parler du parlementarisme de l'époque...

Et on parlera de Voltaire et de Rousseau en oubliant (soudainement) de parler de l'implication de Voltaire dans la traite des noirs, de son mépris pour le peuple et de son antisémitisme.

De Rousseau on gardera surement la Devise Liberté Egalité Fraternité, mais pas son opposition viscérale a la "démocratie représentative"... et son opposition a la diffusion du Savoir dans sa conception très "Spartiate" de la société.

La Révolution française et le Premier empire : l’aspiration à la liberté et à l’égalité, la Terreur, les grandes réformes de Napoléon Bonaparte.
La France dans une Europe en expansion industrielle et urbaine : le temps du travail en usine, des progrès techniques, des colonies et de l’émigration.
L’installation de la démocratie et de la République.
Personnages et Dates essentielles: Louis XVI ; 14 juillet 1789 : prise de la Bastille ; 26 août 1789 : Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ; 21 septembre 1792 : proclamation de la République ; 1804 : Napoléon Ier, empereur des Français ; 1848 : suffrage universel masculin et abolition de l’esclavage ; 1882 : Jules Ferry et l’école gratuite, laïque et obligatoire ; Pasteur ; Marie Curie ; 1905 : loi de séparation des Églises et de l’État.

On se bornera ici a constater que la révolution est entièrement bénéfique... La colonisation voit disparaitre par magie la notion d'Empire et d'Impérialisme, et la Terreur, bien évoqué, n'a aucun exemple concrets: les personnages de Danton, de Philippe Egalité ou de Saint Just ne sont pas évoqués. Les oppositions a la Révolution comme la guerre en Vendée ou la révolte de Lyon ne sont pas évoqués.

Tout est fait pour préserver dés le primaire le mythe d'un république une et indivisible...

par rapport aux autres périodes étudié sous un jour très critique on s'interroge sur la volonté du rédacteur du programme.

Que conclure de cette rapide analyse?

Tout d'abord que, plus on avance dans les époques étudiés, plus les notions et personnages a connaitre et a étudier sont nombreux.

Cela permet de bien inscrire dans la tête des réticents que, plus le temps avance, plus il se passe de choses. Pas un seul Empereur Romain n'est évoqué, pas même Julien l'apostat qui avait pourtant fit de Lutèce sa capitale!

Les faits passé postérieurs aux lumières sont jugés avec une grande sévérité et pourtant on maintient un voile pudique sur les opinions, actes et parfois même sur des personnages entiers, jugés non nécessaires, de notre roman idéal nationale...

l'idée de l'accélération du temps n'a qu'un but: inscrire profondément le peuple dans un idéal moderniste, adepte de la société de consommation, et ne lui donner aucunes des références positives d'un Passé qu'on ne voudrait en aucun cas voire ressurgir!

Le programme s'attache a montrer en quoi l'ancien régime et le moyen âge sont coupé ou en opposition de nos conceptions actuelles...

Ce qui ne contribue pas a faire aimer l'Histoire, et pas non plus a faire aimer son pays.

Le temps s'accèlére, il se passe plus de choses, le Changement c'est Maintenant...

On voit que de l'Education a la Politique il n'y a qu'un pas!

Commenter cet article