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On est pas content, on le dit, et on en est fier!

Les trois petits singes...

Publié le 25 Mars 2013 par Roman Ungern in pensee unique, politique, Patriotisme, UMPS, République, opposition

"Je suis aveugle, sourd et muet... comme les trois petits singes!" Corto Maltese

"Je suis aveugle, sourd et muet... comme les trois petits singes!" Corto Maltese

Il était une fois trois petits singes qui vivaient dans la forêt avec leur maman.
Comme leur maman était bien vieille, un jour, elle mourut.
Les trois petits singes étaient choquée par la disparition de leur maman, mais chacun d'une manière différente.

Le premier qui s'appelait tyrannie avait entendu les dernières paroles de sa Maman, et ces paroles étaient si belles qui jugea préférable de ne plus jamais parler, pour ne pas les trahir.
Le deuxième qui s'appelait démocratie avait lui aussi entendue les dernières paroles de sa maman, mais comme il avait peur qu'on remplace un jour sa maman, il préféra fermer ses oreilles pour ne plus jamais entendre d'aussi belles paroles.

Enfin, le troisième était dehors quand sa maman était morte, il n'entendit pas ses dernières paroles mais arriva juste a temps pour la voire expirer.
Et comme il ne voulait plus jamais voir cela, il décida de fermer ses yeux.

Le troisième s'appelait Anarchie.

Chacun vivait en relativement bonne entende dans la case de leur Maman, même s'il y avait parfois quelques disputes.
Après tout, il y avait des bananes en quantité, et de l'eau a profusion, alors que demander de plus?

Mais leur voisin, un grand gorille, vit un jour le vent déraciner son bananier, et bientôt il n'eut plus grand chose pour manger.

Alors il tourna ses yeux vers le bananier de ses voisins... et voyant que ceux ci étaient encore jeune et n'avaient plus de Maman il vint les voir et tenta de s'approprier le bananier.
Mais les trois petits singes ne l'entendaient pas de cette oreille, et lui exprimèrent poliment mais fermement un refus qui se voulait définitif.


Alors le grand gorille réfléchit très longuement, et la faim le rendait roublard et intelligent.

Puis il eut la meilleur idée. Il s'approcha du petit singe tyrannie et lui dit:
"tu sais, ton frère démocratie a un beau langage, même s'il n'entend pas. Viendra un jour où il parlera aussi bien que ta Maman parlait jadis."
C'était vraiment un gorille très vicieux.

A ces mots le petit singe tyrannie fut très triste car il voulait préserver la beauté des mots que sa maman avait prononcés et voulait que ceux ci soient a jamais les plus beau mots jamais sorties de la bouche d'un singe.

"Si tu pouvais lui empêcher de dire des poèmes a longueurs de journée et de faire des bouts rimés, jamais ton frère n'arriverait a rivaliser avec feu ta mère." ajouta le grand gorille.

"Si tu unis tes forces aux miennes, et que tu me donnes quelques bananes, nous pourront empêcher ton frère de prononcer de tels mots."

trop heureux, le petit tyrannie acquiesça et dés lors donna tout les jours quelques bananes au grand gorille.

Cela permit au gorille de survivre, mais il était vraiment très grand et il avait besoin de plus de banane.
Aussi un jour il vint voir le petit singe Démocratie, et écrit sur le sable ces paroles:

"Ton frère tyrannie te prive de la parole alors que tu t'es déjà privé d'entendre... c'en est trop pour toi. Si tu unis tes forces au miennes et que tu me donne quelques bananes je pourrais te protéger contre ton frère et te permettre de reprendre la parole. Comme cela il pourrait continuer de bien entretenir le bananier pour nous."

En effet, c'était tyrannie qui s'occupait le plus du bananier car il était très versé dans les arts de l'horticulture.

Comme le singe démocratie était trop heureux de pouvoir reprendre un peu de sa parole, il accepta de grand coeur et se mit a donner des bananes au rusé gorille.
Celui ci le soutenait, certes, mais uniquement si les poèmes qu'il déclamait lui plaisait, et comme il tenait aussi aux bananes de tyrannie, il s'arrangeait pour que les poèmes ne déplaisent pas a ce dernier.
Aussi, chacun des singes avait l'impression d'avoir plus de pouvoir que l'autre et se pensait supérieur.

Le gorille quand a lui avait comblé sa faim, mais il souhaitait plus.
Il souhaitait des bananes sur la part du petit singe Anarchie.
Celui ci était le plus indépendant, car, au fond de la forêt il avait trouvé un grand figuier aux fruit juteux, mais n'en avait rien dit a ses frères.
Cependant les bananes étaient plus nourrissantes que les figues et il comptait bien sur sa part.

Ce fut la chance qui permit au Gorille de parler avec Anarchie.
Un jour qu'il se promenait dans la forêt il vit Anarchie s'avancer a pas précautionneux a travers les arbres de la jungle, en suivant une liane qu'il avait tendu entre les troncs,, jusqu'à un petit espace où se trouvait son figuier et qu'il avait aménagé pour son confort personnel.
Alors le gorille se montra et lui dit bien fort:

"Si tu me donne quelques bananes de ta part et quelques figues de ton arbre je ferais en sorte que tes frères te fasse chaque jour une litière avec les meilleurs herbes disponibles."

Comme le petit Anarchie avait bien envie d'avoir une litière plus belle que ses frères et qu'il pouvait bien se détacher de quelque bananes et de quelques figues, il accepta.
Mais le gorille avait bien spécifié "les meilleurs herbes disponibles" et dés ce moment là on ne trouva plus, par malchance! que des herbes plutôt sèches... mais toujours meilleurs que celles de ses frères!
C'est en tout cas ce que lui disait le gorille tout les jours, ce qui était facile car Anarchie n'ouvrait jamais les yeux et se laissait bercer par mensonges du gorille.
Ainsi le gorille établi pleinement sa domination, il avait plus de banane qu'il ne lui en fallait, de délicieuses figues, et pas besoin d'aller chercher ni les unes, ni les autres.

Et les petits singes étaient heureux, persuadé qu'ils avaient sur les autres des avantages incroyables et de pouvoirs que leurs frères n'avaient pas.

Ainsi Tyrannie, démocratie et Anarchie s'opposaient sans cesse et ne pensaient pas aux bananes que le grand Gorille leurs volaient.

Ainsi le grand Gorille continua a parasiter la vie des trois petits singes jusqu'à la mort de ces derniers.
Il n'avait pas le pouvoir puisque chacun de ces singes auraient pu choisir de soustraire ses bananes et reprendre son indépendance... mais il avait tout les loisirs puisqu'il se rendait indispensable a leur sens: ordonnant le silence pour tyrannie, donnant la parole a démocratie et racontant a anarchie ce qu'il ne pouvait voir.

Ainsi bien qu'il ne soit rien il devint indispensable et les petits singes en vinrent a la chérir plus qu'eux même, persuadé que sa puissance et son habileté dans les domaines où ils n'étaient pas capable d'exercer les protégeaient chacun de l’appétit de pouvoir des autres.

Quand tyrannie avait peur, il faisait appel au grand gorille avec déférence pour se justifier...
Quand démocratie se sentait en danger il rappelait que le grand gorille le protégeait...

Quand Anarchie voulait plus d'herbe pour sa litière, il s'appuyait sur le grand gorille pour porter sa vue...

Alors que chacun des petits singes aurait pu vivre de son coté.

Ah, au fait, ce grand gorille a un nom.


Il s'appelle République.

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