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On est pas content, on le dit, et on en est fier!

Et pendant ce temps là, en Egypte...

Publié le 7 Décembre 2012 par Roman Ungern in BHL, bien pensance, Egypte, syrie, mass media

Vous connaissez cet homme? Non? Il s'agit de Mohamed Morsi, président "démocratique" d'une Egypte "libre" ...

Vous connaissez cet homme? Non? Il s'agit de Mohamed Morsi, président "démocratique" d'une Egypte "libre" ...

Mohamed Morsi est le pur produit du printemps Arabe en Egypte.

C'est a dire qu'il est ce que la plupart des journalistes, sauf quelques BHLiennes bonnes âmes, avaient présentit pour l'Egypte: l'avatar des frères musulmans.

Pas la peine de pleurer, il est la et il semble qu'il tienne le pouvoir d'une main plutôt ferme. Une seule chose pourra encore faire pencher la balance du coté de ceux que nos Saint Idéologues voyaient comme les icones de cette révolution: cette chose c'est l'armée.

Le président Morsi a fait passer le 22 novembre dernier un décret qui lui octroi les pleins pouvoirs: cette disposition lui donne le droit de revenir sur les décisions de justice et lui confère la capacité de légiférer par Décrets.

Si vous rajoutez a cela l'executif qu'il détient, vous êtes en face d'un dictateur qui répond complétement a la définition que l'on nous a seriné a longueur de journé depuis notre plus tendre enfance.

On voit bien où nous a mené cette intellectualisme occidental a deux ronds, transposé dans un cadre moyen oriental où il est complètement hors de propos.

BHL avait beau jeu, dans SON journal (Le Point, qui n'existe que pour permettre a l'éminent philosophe d'exercer la plume de ses "nègres" dans un bloc note apôthéotique final) de s'enthousiasmer:

La demande de démocratie ; depuis le temps que l'on nous serinait qu'il y a des peuples ontologiquement étrangers à la revendication démocratique et qui n'y ont pas droit ! eh bien, la preuve est faite que non ; et elle se fait, cette preuve, au Caire autant qu'à Tunis.

Le Point

Et même si l'intellectuel prônait la prudence en rappelant par la suite, dans le même article, le risque immanent a la présence sur la scène politique des frères Musulmans... Je crains ne pas l'avoir entendu quand fut élu Mohamed Morsi!

Encore une fois nous voyons la limite de ces sois disant philosophes qui, lorsque un futur tyran est élu sur une base démocratique, sont incapable de chier dans les bottes de ce système, pour eux quasi divin, pour lequel ils dressent des autels avec leurs meilleurs ouvrages. (beeerrrk!)

Si nos descendants s'intéressent un jour a ces bonnes âmes je crains fort qu'ils ne les jugent très sévèrement, et, objectivement, qui pourrait leur en vouloir?

Nos actions sur tout le théatre moyen oriental son entachées de vues a court terme ineptes... Moubarak nous paraissait un dictateur et c'est un bien pire qui a pris la place!

Pouvons nous étendre le choc de cet révélation a Bachar Al Assad? Qui prendra sa suite une fois qu'il aura été égorgé en pleine rue, comme les "gardiens de la liberté" ont coutume de faire? Quand il aura été pendu après une parodie de procès?

Encore une fois, la Doxa Bien pensante a agi, elle a soutenu un mouvement dangereux, a mis un dictateur au pouvoir.

Cette caste, sûre de sa supériorité, sur des opposants taxés -ou suspectés, ce qui revient au même- de fascisme sera la première a se scandaliser de ses propres errements qu'elle rejettera sur lesdits opposants.

Tel les Déat, les Doriot d'une autre époque il passeront dans ce camps qu'ils villipendaient.

"Adore ce que tu as brûlé, brule ce que tu as adoré!"

L'Histoire est en marche, et BHL est son prophète.

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